No Kid : 40 raisons pour ne pas avoir d'enfants - Corinne Maier

Publié le par Perle de Lune

En 2006, la France est devenue la championne d'Europe de la fécondité.

 

Extrait du livre: "Vouloir à tout prix se reproduire est un souhait d'une banalité consommée. Mais il faut croire que faire comme tout le monde et imiter son voisin sécurise. Etre 'inclus' dans la société, aujourd' hui, c'est avoir un emploi et/ou faire un enfant. Engagez-vous, engagez-vous. Pour être dans le coup, ceux qui ne parviennent pas à avoir d'enfant font preuve d'un acharnement procréatif qui défie l'entendement. Ces obnubilés de la reproduction affrontent le parcours du combattant des traitements contre une stérilité. Avec la complicité de médecins un peu désarmés, comme tout le monde, face à la science qui cavale."

 

Bon, je n'ai pas lu ce livre. Et à vrai dire mes sens son partagés. J'aimerai avoir des enfants un jour (pas trop tard quand même). Mais c'est vrai que l'on ne doit pas être égoïste, et si nos enfants vivent une crises pire que la situation actuelle (de part la dégradation de l'environnement qui ne semble pas vouloir diminuer).

 

Voilà une interview de l'auteur-e prit sur l'Ecotidien:

 

La crise aura-t-elle un impact sur la natalité ?
mer 25 mars 11:40

La crise économique aura-t-elle un impact sur la natalité ? C’est la question que nous avons posée à Corinne Maier. Psychanalyste, auteur, entre autres, de Bonjour, Paresse et Ceci n’est pas une lettre de motivation, elle a été surnommée par me New York Times « l’Héroïne de la contre-culture française ». Elle a aussi écrit en 2007 No Kid, 40 raisons de ne pas avoir d’enfant publié aux éditions Michalon. Interview.

Ecotidien : Bonjour Corinne Maier. Faire un enfant en pleine crise économique, pour vous, est-ce égoïste (« ça va plonger dans un monde trop difficile… ») ou au contraire, est-ce salutaire pour l'économie (« il va générer de la consommation, s'il travaille, il cotisera pour les retraites, avec un peu de chance, il changera le monde... ») ?
Corinne Maier : C'est salutaire pour l'économie, car les parents consomment beaucoup, et c'est salutaire pour le consensus social, car on est davantage enclin à obéir à son patron quand on doit nourrir et assurer l'éducation de ses enfants. Mais le citoyen doit-il se placer au service de la stabilité et de la société marchande ? En ce qui me concerne, comme je ne suis payée par personne pour faire perdurer l'ordre, je dis ceci : fais ce qui t'intéresse, occupe-toi de ton désir, et méfie-toi de la société comme de l'Etat, qui ne te veulent aucun bien.

Ecotidien : La maternité est à la mode, les médias véhiculent une image positive de parents épanouis (Jamel, Angelina Jolie & cie) croyez-vous que ce soit une forme de "propagande" ou de marketing de l'enfance et de la "parentalité" ? L'identification à des people, est-ce une raison de faire des enfants ? 
Corinne Maier : Oui, c'est de la propagande nataliste, propagande que les médias relaient avec complaisance. Souvenons-nous que le système d'encouragement à la natalité en France (fiscalité, allocations familiales) a été mis en place après la défaite de 1870 : il s'agissait d'avoir davantage d'enfants français pour fabriquer d'excellents soldats susceptibles de faire face aux armées allemandes.

Ecotidien : Vous fustigez un peu ces mères de famille, au foyer, qui ne vivent que par et pour leurs enfants. Diriez-vous que ce sont des "poids morts" économiques, entre guillemets, pour la société, ou qu'elles contribuent à leur façon à l'économie du pays (en tenant leur rôle de fameuses ménagères de plus ou moins de 50 ans, par exemple) ?
Corinne Maier : Je me moque des femmes obnubilées par leurs enfants au point de penser qu'ils sont le centre du monde, et au point de faire l'impasse sur leurs propres désirs. Cela dit, les femmes au foyer ne sont pas des "poids morts", au contraire. Tout le système ne tient que par le travail invisible (donc, non rémunéré) de personnes (souvent des femmes) qui s'occupent des enfants, des vieux, des malades, etc.

Ecotidien : Avoir un enfant, c'est ruineux, rappelez-vous dans No Kid. Une étude récente a évalué son coût à 6000 Euros la première année, en moyenne. Pensez-vous que certains renoncent à avoir un enfant pour des raisons économiques ? 
Corinne Maier : 6000 euros seulement ? Vous plaisantez ? Une étude espagnole dit que l'éducation d'un enfant (depuis sa naissance jusqu'au moment où il gagne sa vie) coûte entre 100 000 et 300 000 euros à sa famille. Dans ces conditions, bien sûr qu'il y a des gens qui renoncent à avoir un ou des enfants pour des raisons économiques !

Ecotidien : Avec la récession, les couples réfléchissent donc à deux fois avant de se lancer dans la conception d'un bébé. Ils mettent plus longtemps à trouver un emploi stable, un logement, etc. On pourrait donc penser que 2009-2010 verra une chute du taux de natalité. Mais en parallèle, comme les prix augmentent et que les revenus stagnent, faire l'amour et faire des enfants ne sont-ils pas les derniers loisirs à la portée de tous ? 
Corinne Maier : Je crois que les rapports entre taux de natalité et taux de croissance sont complexes, et qu'on ne peut pas prévoir l'évolution du taux de natalité dans les années à venir. Comme vous le dîtes très bien, avoir un enfant peut être perçu comme un loisir à la portée de tous - quand on vit dans une société bloquée, conservatrice, où les perspectives de changement sont inexistantes, on se console en ayant des enfants. C'est peut-être pour cela que le taux de fécondité des Françaises est le plus élevé d'Europe...

Marlène Schiappa 

Pour aller plus loin :
« Mise au Point » interview vidéo de Corinne Maier
Ces couples qui se séparent à cause de la crise (en Anglais)

 

Bon, j'espère ne pas faire peur à celles qui viennent d'avoir des enfants ou qui en auront bientôt... Mais c'est vrai que la situation actuelle n'est pas des plus dorée, et même si l'enfant ne doit être résumé à un buget, il est important de tout prévoir pour ne pas être surpris par les problèmes... Un enfant c'est avant tout un être humain. Mais d'un autre côté, ignorante comme je suis, y t-il vraiement un moment opportunt ? Les parents ne demandent pas aux enfants s'ils veulent naître, donc c'est quelque part toujours égoïste au fond... Après, la partie non égoïste c'est lorsqu'il arrive... Mais on ne peut pas toujours tout prévoir. Je pense que ce livre (que je n'ai pas lu, rappelons-le) est important pour se dire que si on a pas les moyens ou qu'on n'est pas sûr d'avoir les moyens, on ne doit pas s'engager dans un contrat pareil. Car en effet, c'est un être humain qui est en jeu. Mais bon, ça je le savais... Bon, vous voyez que je suis un peu en train de pédaler dans la semoule. Si vous pouviez m'éclairer dans ce tunel sombre qu'est la maternité et le futur, je vous en serais reconnaissante :)

Publié dans Sur le Poil d'un Lapin

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