6 milliards d'autres - Yann Arthus-Bertrand

Publié le par Perle de Lune

 

J'ai profité de la nuit des musées à Rennes pour visiter la fameuse exposition de Yann Arthus-Bertrand des "6 milliards d'autres", d'abord par curiosité, puis parce que j'en avais entendu du bien. Mais bon, j'y suis allée un peu méfiante tout de même (je me méfie toujours des choses que les gens adooooorent).

 

Le principe :

 

Il y avait 3 espèces de cases (elles peuvent aller jusqu'à 22 comme au Louvre), dont un thème par case (en l'occurence ici "La famille", "La femme" et "Quitter son pays").

 

Dans chacune de ces cases, il y a une vidéo où défilent les différentes personnes interviwées répondant à la question relative au thème proposé.

 

C'est zoomé de façon à ce qu'on voit uniquement le visage de la personne. En haut à droite c'est indiqué le pays (parfois la région, comme aux Etats-Unis) où la personne vit. Il y avait des sous-titres français et anglais. Les personnes passaient à suivre, et ça durait environ une demie-heure.

 

Remarques :

 

Tout d'abord, il n'y a pas encore 6 milliards de personnes interviewées. Et puis il n'y a pas tous les pays dans la liste (de mémoire, j'ai vu : Mexique, Liban, France, Etats-Unis, Bolivie, Argentine, Pakistan, Maroc, Inde, Australie, Chine, Japon...)

 

Une demie-heure de tant d'information peut être long... Ils ont aussi prévu un espace de "détente" devant un grand écran avec plein de gens partout... Bref, on peut en avoir mal à la tête à force...

 

Impressions :

 

C'était pour l'ensemble très intéressant. L'idée est originale, et elle incite peut-être à la réfléxion, ce qui peut se relever utile pour certains...

 

Il y a des gens plus touchants de d'autres, mais le tout est toujours sincère, et le fait d'être si près du visage des personnes ça met une vraie situation de tête à tête, de confidence. Forcément, on est pas d'accord avec tout le monde, mais le plus important est que la relation est "vraie", car on se rend compte que ce n'est pas une émission, qu'ils ne sont pas dans l'expectative de dire "ce qu'il faut" mais uniquement ce qu'ils pensent. Et en ça c'est beaucoup plus réel que n'importe quel interview.

 

Avis :

 

Je n'ai pu voir que la case "Famille" et "Femme".

 

Case Famille : chacun a sa conception bien particulière de la famille, c'est bien connu. Pour certains c'est primordial, pour d'autres ça ne l'est pas. Mais c'est si particulier pour chacun, les ressentis sont si différents, que l'on peut donner de résumé. Et puis il y a beaucoup de question de culture : une étasunienne disait qu'elle n'avait pas d'enfant parce qu'il y a fallu faire un choix entre une famille et son épanouissement professionnel (là-bas c'est chacun pour soit), un autre se disait content parce que même s'il n'avait pas beaucoup de chèvres il avait beaucoup de filles qu'il pourrait échanger contre des chèvres (je n'ai pas vraiment ris, mais c'est une culture...), etc...

 

Case Femme : c'est celle qui m'a plus touché. Pour revenir au féminisme, on se rend bien compte que l'inégalité est partout et sentie par toute. Certains hommes en sont conscients, et d'autres trouvent cela seulement naturel. C'est incroyable comment les femmes se retrouvent dans cette fibre, dans ce malheur d'être née dans un monde trop injuste pour elles. Et même si certaines vivent avec, et que c'est plus facile pour elles que pour d'autres, on comprend exactement ce qu'elles ressentent.

 

Conclusion :

 

Je ne veux pas faire celle qui sait tout ou celle qui a tout vu (comme le disait Socrate, "L'intelligence est de savoir que l'on ne sait rien"), mais j'ai déjà vécu cette différence, cette mixité, se sentir exclue ou tout simplement différente. Et quelque part j'ai déjà conscience que personne ne pense pareil, mais une conscience réelle, et non pas théorique, comme la plupart des gens. Oui, je sais, ça fait egocentrique. Mais le fait est que je pense à quelques exemples qui ne m'ont pas plu, et je ne me dis pas "c'est une autre culture" mais tout simplement "il/elle est bête de penser comme ça" comme pour les filles contre des chèvres, parce que tout simplement ça ne fait pas rire de le vivre. Je vous dis ça parce que dans la case Femme une femme de même culture que celui qui parlait de ses chèvres, parlait de sa condition de femme, et là par contre personne n'a rit. Mais personne ne fait le rapprochement, et c'est là que c'est triste.

 

Bref, c'est à voir parce qu'après tout ça fait réfléchir quand même, et chacun à sa manière. C'est une idée que je trouve superbe, même si la réputation de l'auteur n'est pas à la même hauteur pour tous... C'est un "artiste", comme on dit, donc on le pardonne.

 

Note :

 

Apparement il était possible de donner son avis sur certains thème, à la manière des interviewés. Qui sait, peut-être un jour arriverons-nous au 6 milliards d'autres un jour ? Pour ce qui est de moi (c'est mon blog, j'ai le droit d'être nombriliste), je vais m'amuser et donner mon avis :

 

La Famille

 

C'est compliqué. Elle peut nous casser comme nous ressourcer, mais dans tous les cas les effets sont permanants. Ce qui est bien c'est de pouvoir créer sa propre famille. Réparer en quelques sortes les blessures qu'on a subit. Mais bien sûr, il ne faut pas vouloir contrôler les individus. Chacun est comme il est, chacun a son histoire, et une famille qui s'entend c'est une famille dont les membres respectent l'histoire de chacun.

 

La Femme

 

Ce n'est pas facile d'être un femme. Ca demande même plutôt beaucoup d'effort. Combattre constement les pressions de toutes parts (sociales, familiales, professionnelles, personnelles, de sois-même...), et souvent ne pas être récompensée de nos efforts. C'est pourquoi il faut être consciente que personne n'est là pour nous garantir notre bonheur, et c'est en pensant à nous, en respectant ceux qui nous entourent, qu'on sera vraiment heureuses. Et surtout, cessons d'être des rivales, surtout vis-à-vis des hommes, car une femme qui n'aime pas les autres femmes est souvent une femme qui se sent très seule et qui ne peut se confier ni poser de questions.

 

Quitter son pays

 

Je suis partie de chez moi à cause d'une guerre. Non pas une guerre de sang, ni politique. Une guerre familiale. Mais elle m'a rattrapée, elle est toujours présente. C'est une guerre interne qui me poursuit où que j'aille. Mais quelque part, parce que j'ai toujours été trimbalée de part et d'autre, je n'ai jamais eu de pays. La seule chose que j'ai fuis c'est ma peur. Et elle est tapie en moi, sans que je puisse m'en séparer. Mon pays aujourd'hui est auprès de la personne que j'aime. Mon pays parfait serait de réunir toutes les personnes à qui je tiens, mais forcément ce n'est pas possible, aujourd'hui en tout cas.

Publié dans Sur le Poil d'un Lapin

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E
ben je ne sais pas il faudrait que je la vois d'abord et je suis sur la région Ile de France ...
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P
<br /> Il est passé à Paris déjà, je ne sais pas s'il repassera :s<br /> <br /> <br />
E
merci de cette note que je trouve intéressante, moi aussi je me méfie de ce qui est trop "en publicité" et pour lequel l'engouement est donc "téléphoné" ... mais tu en parles bien et ça donne envie de voir l'expo.
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P
<br /> ah merci ^^ le fait est que c'est intéressant, mais il faut se faire ses propres idées je pense... si tu le vois, est-ce que tu pourras me faire part de tes impressions également, et faire comme<br /> moi, c'est-à-dire de donner ton propre avis sur les questions posées ? ah moins que tu ne veuilles essayer tout de suite :D<br /> <br /> <br />